mardi 21 mai 2013

La nourritures est une drogue douce.


Je viens de lire un article du "wall street journal" incroyablement interressant. Dans  l'article l'auteur compare les désordres alimentaires compulsifs à des addictions beaucoups plus "glamour" comme l'alcool, les drogues, le shopping ou le sexe (glamour parce qu'au cinéma, un mannequin ivre mort avec une barbe de deux jour est plus vendeur qu'un rondouillard en Marcel taché de sauce barbecue en train de s'empiffrer de chicken wings)
La plus part des gens se nourrissent mal pour les même raisons qui poussent certains à boire, fumer, enchaîner les coups d'un soir ou à prendre de la drogue. Bien entendu je ne parle pas du foodie branché et rabelaisien qui dévorent une symphonie de cuisines à la recherche de l'extase gustative. Qui quittent la table repus en lâchant avec un sourire: "c'était fantastique" avant d aller passer une nuit à parler littérature dans les bars branché de Paris. Ceux la n'ont pas de névroses au sujet de la nourriture. Ils ne sont pas obèses. Ils sont "généreux".
Non - Je parle de ceux dont l'idée de se nourrir n'est pas un plaisir mais une compulsion. De ceux pour qui l'idée de "manger" est constamment un "bruit de fond" dans leurs pensées quotidiennes. Ceux qui font irruption dans la cuisine après s'être privé pendant de longues heures en tentant pour la énième fois un régime miracle et qui avalent debout devant le frigo un patchwork hétéroclite de sucres et de gras.  Ils noient leurs idées noires, leurs stress quotidien, bouchées après bouchées, gorgées après gorgées, enveloppé peu à peu par cette torpeur du trop plein de sucre et d'insuline dans le sang.
Être ivre de nourriture. Voilà leurs but. Leurs refuge dans ce monde fou de responsabilité et d'incertitudes. Mais la nourriture est une addiction difficile a masquer. Un alcoolique après une bonne douche et un brossage de dents peu faire illusion. Un drogués est un insoupçonnable 99% du temps. Mais un food addict lui n'a pas d'autre choix que de porter les kilos en trop séquelles de ces bad trip culinaires. Stigmatisé, raillée, renvoyé à ses faiblesses, humilier de son état il s'enferme se blottissant dans son addictions. Fuyant par la seul porte de sortie qu'il connaisse: celle du frigo.
-J'aime la nourriture plus que je n'aime les gens.

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